Aquarelles

Pourquoi que l’aquarelle ?

Ce qui me pousse à peindre ainsi, c’est la possibilité de peindre rapidement. Cela correspond le mieux à ma personnalité – la fluidité du médium offre une sensation unique de mélange de couleurs inattendu, surtout lorsque je ne définis que les masses principales et que je laisse le reste du papier accueillir l’imprévu. Le timing est crucial dans ma méthode.

J’ai une tendance intuitive vers le réalisme, mais la vitesse d’exécution m’oblige à créer des effets et des formes diffus. J’adore peindre des fleurs et des paysages à l’aquarelle, et je suis toujours fascinée par la tentative de capturer le contraste entre les contours flous et nets, ainsi que les jeux de lumière et d’ombre.

On dit parfois que ma manière de peindre évoque Turner, et j’en suis profondément touchée. Comme lui, j’aime suggérer plus que montrer, laisser la lumière et l’atmosphère émerger naturellement du papier. Il y a dans sa peinture — et j’essaie de le retrouver dans la mienne — une poésie de l’indicible, un dialogue entre transparence et intensité, entre silence et vibration.